Pfff…Voilà un style managérial qui revient trop souvent en entreprise où certains décideurs manquent de clarté et de fermeté dans leurs prises de décisions. Parfois, on leur reproche d’être trop arbitraires, parfois c’est l’excès inverse dont il est question. 

Pourquoi « bordel ² » ? 

En raison des conséquences désastreuses que peut générer cette absence de prise de décision, ou de position, pour les membres de l’équipe: frustration, colère, peur, incompréhension, manque de considération… c’est tout un flot d’émotions négatives qui vont être vécues par chacun. Il s’ensuit alors une perte de motivation, de l’absentéisme, d’où des coûts conséquents pour l’entreprise et un climat social dégradé.

Mais alors, pourquoi certaines décisions ne sont-elles pas prises, alors qu’elles semblent évidentes aux yeux de ceux qui n’ont pas les moyens de les prendre ?

Peut-être faudrait-il commencer par se…

1 – Fixer des objectifs 

Cela parait tellement évident et pourtant ? Travailler sa stratégie d’entreprise pour savoir où l’on va est primordial et permet de définir l’orientation de toute l’organisation. Prendre le temps de se poser en tant que dirigeant pour réfléchir à ses priorités et les formaliser sur papier est loin d’être du temps perdu. Cette période de début d’année est particulièrement propice à cette initiative.

Dans un second temps, réaliser un plan d’action, impliquer les équipes pour penser une stratégie globale et faire adhérer, définir le rôle de chacun et de ce fait motiver. Tout cela donne du sens au travail. Apprendre à concevoir des réunions « libérées » peut vous aider à engendrer ce nouveau mode organisationnel.
J’aime cette citation de Sun Tzu qui illustre bien l’idée :

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Comment faire pour se fixer un objectif concret ? 

Le bon vieux SMART reste une méthode très efficace. 

S comme Spécifique

M comme Mesurable

A comme Atteignable

R comme Réaliste 

T comme Temporel.

Placez quelques mots en face de chaque lettre et vous avez toutes les chances de voir se dessiner votre objectif, répondant à ces critères concrets. Si cela est compliqué, pensez à faire appel à un coach !

On peut aisément établir le lien de cause à effet entre ce manquement à définir un objectif et l’incapacité à prendre une décision. En effet, prendre une décision à quel sujet ? Qu’est-ce qui pourrait me motiver, en tant que manager, à prendre une décision (et tant qu’à faire, la bonne !) ? Opter pour le chemin à parcourir si je ne sais même pas où je vais semble bien compliqué.

Travailler sa stratégie d’entreprise et ses objectifs est donc vivement recommandé, individuellement puis de manière collégiale.

2 – Travailler son positionnement, son « savoir-être » en d’autres termes

Qui suis-je dans l’organisation ? Est-ce que je me sens légitime pour prendre des décisions ? Cette question revient souvent avec des problématiques de manque de confiance en soi, notion qui peut également être abordée en coaching ! Voilà certainement un facteur qui empêche le décideur à se positionner. Les formations « classiques » en management axent sur des techniques, des méthodologies, des fondamentaux à connaitre absolument lorsqu’on encadre une équipe. Mais si l’enjeu est de parfaire son leadership, devenir le manager inspirant que l’on suit tout naturellement pour ce qu’il incarne, celui qui fait adhérer plus qu’il ne fait faire, alors il s’agit bien de savoir-être. Le manager doit bien commencer par trouver son positionnement.

Que de talents et de pressions s’exercent sur les managers, j’en conviens ! Bien avec lui-même, serein, courageux, bon communiquant, on ne lui demande pas d’être parfait mais presque 😉 C’est d’ailleurs pour cela qu’il est si important pour lui de se protéger. 

La méditation est un formidable outil de prise de recul et d’accroissement de sa lucidité. Cet aspect est formidablement bien développé dans l’ouvrage de Sébastien Henry « Ces décideurs qui méditent et qui s’engagent, un pont entre business et sagesse ».

La formation spécifique «Méditer pour manager avec sérénité et inspirer son équipe »  est faite pour tous ces managers soucieux de développer du lead en travaillant sur leur savoir-être ainsi que la sérénité dans leur posture. Un manager qui médite est un manager qui développe largement ses capacités intuitives, affine sa connaissance de soi et optimise la qualité de ses relations. 

3 – Osez dire et savoir comment le dire !

Etre un bon communiquant se travaille. Une fois au clair avec soi-même, il ne reste plus qu’à faire passer le message, la décision tant attendue. Ce travail sur soi effectué, le décideur est alors armé, fort, en harmonie avec lui-même pour faire des choix assumés. Cela demande un peu de courage, surtout lorsque l’on sait que les avis divergeront quant à cette prise de position. Un manager sera toujours plus reconnu s’il est considéré comme juste.

Oser le dire, c’est revêtir sa casquette de manager, droit et aligné avec lui-même. Si le manager n’est pas là pour « plaire », il a néanmoins tout intérêt à favoriser l’adhésion de son équipe dans ses prises de décisions. Sa mission est d’accompagner son équipe et de l’amener à mettre en œuvre des actions dans le but d’atteindre collectivement des objectifs.

La décision ne sera claire pour les équipes qui la recevront que si elle est claire chez celui qui l’émet. Compréhensible, intelligible, rationnelle, la décision ne fera peut-être pas l’unanimité dans son fond mais le pari sera gagné pour son émetteur s’il parvient à la faire respecter et à en faire quelque chose d’univoque. L’essentiel ait que la décision ait un SENS.

Pour cela, communiquer positivement est un atout indéniable : préparer son argumentaire, réfléchir à toutes les composantes qui gravitent autour de cette décision (les personnes impliquées, les changements à anticiper et à faciliter, les états émotionnels possibles, les éléments matériels…). Le manager devra veiller à employer un vocabulaire du domaine du mélioratif, gérer son stress et se montrer maître de son sujet. Une décision complète est une décision « bien pensée » au préalable.

Ainsi, les questions émanant de celle-ci de même que les éventuelles objections seront plus aisément traitées par le décideur.

Vous l’aurez compris, savoir prendre les « bonnes » décisions, celles qui s’imposent comme étant essentielles est impactant pour toute l’entreprise. Cet article ne propose quelques pistes de travail mais bien d’autres solutions existent.

En devenant un vrai leader inspirant, c’est tout le climat social et la performance globale qui s’en trouvent bonifiés ! Et fini les ½ décisions qui donnent lieu à un bordel ² 😉

Mireille Tritz-Kayser

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